Les légumes anciens remis au goût du jour
Les Établissements Mourlhon et l’Auberge de Bruéjouls s’associent pour proposer, tout au long de la semaine, des plats à base de légumes oubliés en restauration collective.
Oubliez les traditionnels haricots verts, pommes de terre ou carottes. Le temps d’une semaine, l’Auberge de Bruéjouls et les Établissements Mourlhon remplacent ces produits bien connus de nos papilles par des légumes anciens.
Dès aujourd’hui, l’entreprise de Mathieu Regourd, à la fois restaurant et traiteur pour crèches, écoles et entreprises, va élaborer ses quelque 1600 repas quotidiens à partir de panais, rutabagas, radis red meat, carottes pourpres, blanches et jaunes ou autres pommes de terre bleues de la Manche. L’Auberge de Bruéjouls se fournit chez les Établissements Mourlhon, distributeur de fruits et légumes situé à Lioujas.
«Les légumes anciens ont été essentiellement consommés en temps de guerre, avant d’être oubliés par la suite, explique Laëtitia Molinié, présidente de Mourlhon. Le but est de les faire connaître auprès des consommateurs.»
L’entreprise fondée dans les années 1950 se fournit chez un gros producteur de la région nantaise, «car il n’y en n’a pas en Aveyron», avance Carlos Delgado, directeur de Mourlhon.
Dans les assiettes des écoliers
«On constate que depuis quelques années, la demande se développe, poursuit Laëtitia Molinié. Les gens veulent découvrir de nouvelles saveurs.» Le distributeur de fruits et légumes souhaite alimenter cette envie naissante, en s’adressant aux enfants.
Pour cela, l’entreprise bénéficie du fait que l’Auberge de Bruéjouls, en plus de livrer des entreprises, fournit les cantines scolaires de 26 communes, allant de l’agglomération ruthénoise au Ségala, en passant par le Bassin, le Vallon ou le Lévezou.
«Nous voulons montrer qu’il est possible de faire manger des légumes aux enfants», complète Mathieu Regourd, gérant de l’Auberge de Bruéjouls. En plus du côté pédagogique, il souhaite profiter de cette opération pour «prouver qu’une autre approche des cantines d’entreprise et scolaires existe, avec des produits sains et locaux.»